Prioritiés
En démocratie, il n’existe pas de fatalités mais uniquement des choix politiques. C’est pourquoi, je m’engage avec le Parti Socialiste aux élections Cantonale du Grand Conseil à Genève, pour une société plus juste à travers six priorités : l’emploi, l’éducation et la formation, le logement, le social, la santé et la culture.
Emploi
1. Protéger toutes et tous les travailleurs
Le Parti socialiste est fortement mobilisé pour inverser le mouvement de dégradation de l’environnement et des conditions de travail. Cette dégradation qui découle des mécanismes du capitalisme, a des conséquences désastreuses. Le PS se bat au quotidien pour améliorer les conditions de travail, créer des emplois utiles socialement et écologiquement et renforcer la valorisation du travail non rémunéré. Il soutient les luttes syndicales et les actions visant à éliminer toutes les discriminations salariales et d’accès à l’emploi.
Trois propositions :
1.
Faire respecter les droits syndicaux dans tous les secteurs, renforcer les contrôles et les sanctions contre le travail au noir, les licenciements abusifs et la violation des droits des employé-es.
2.
Instaurer un congé parental pris pour moitié par chacun des parents.
3.
Soutenir, valoriser et renforcer les conditions salariales des métiers de l’humain (soins à la personne, petite enfance, handicap).
Nous défendons les investissements sociaux dans le but de développer les compétences, expériences, et savoirs des personnes, notamment par la formation. C’est cela qui permet à chacun-e de trouver sa place dans la société. La hiérarchisation des formations et professions existe, et elle perpétue trop souvent les inégalités et la domination de classe. L’emploi ne doit pas être aliénant pour les travailleurs et travailleuses. Sur la base d’un travail à temps plein, toute personne doit pouvoir gagner décemment sa vie.
Education et formation
2. Garantir un accès à la formation tout au long de la vie
L’accès à la connaissance sous toutes ses formes est le début de la liberté ! Accompagné des outils qui en permettent l’acquisition, il ouvre la voie aux capacités de réflexion et de compréhension de notre société et donc à l’indépendance d’esprit. Sans être un luxe, cet accès est fondamental à toutes les étapes de la formation : préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et/ou académique, formation continue. L’ouverture et la facilité d’accès aux différents types de formations doit être une évidence pour toutes et tous. Cette réflexion sur l’importance, l’impact de l’éducation et sur l’accès au savoir, adapté aux ressources et aux besoins de chacun-e, doit être un objectif sociétal prioritaire.
Trois propositions :
1.
Développer de nouvelles structures d’accueil de la petite enfance pour atteindre l’idéal de « un-e enfant, une place ».
2.
Concevoir un système de crédits de formation global sur la durée d’une vie afin de renforcer l’accès à la qualification pour les adultes.
3.
Soutenir la création de places d’apprentissage dans les entreprises qui ne forment pas ou peu d’apprenti-es, notamment dans le secteur tertiaire.
Nous défendons les investissements sociaux dans le but de développer les compétences, expériences, et savoirs des personnes, notamment par la formation. C’est cela qui permet à chacun-e de trouver sa place dans la société. La hiérarchisation des formations et professions existe, et elle perpétue trop souvent les inégalités et la domination de classe. L’emploi ne doit pas être aliénant pour les travailleurs et travailleuses. Sur la base d’un travail à temps plein, toute personne doit pouvoir gagner décemment sa vie.
Logement
3. Lutter contre la spéculation et défendre le droit au logement
Le logement est un bien fondamental indispensable à la dignité des personnes. Il est un lieu de vie, à la fois centre de la vie sociale, affective et familiale – voire même, et de plus en plus souvent avec le développement du télétravail, professionnelle. Le logement ne se résume donc pas à un toit et quatre murs ; sa qualité conditionne et détermine de manière cruciale la vie de celles et ceux qui y vivent.
Trois propositions :
1.
Renforcer l’allocation logement pour les ménages à revenus modestes, notamment pour les familles monoparentales.
2.
Exiger le remboursement immédiat des trop-perçus sur les loyers en cas d’infraction au cadre légal (LDTR).
3.
Augmenter le nombre de logements d’utilité publique accessibles à toutes et tous, sur tout le territoire cantonal.
Genève est un des seuls cantons à disposer d’instruments législatifs forts pour lutter contre la spéculation foncière. Fruits de mobilisations et de luttes du siècle dernier, la « Loi sur les démolitions, transformations et rénovations de maisons d’habitation » (LDTR) et la « Loi générale sur les zones de développement » (LGZD) exigent notamment que les logements construits répondent aux besoins de la majorité de la population. Ces lois limitent également les hausses de loyer, après des travaux de rénovation ou en cas de vente par exemple. Elles protègent enfin le parc immobilier, avec l’objectif que celui-ci ne se réduise pas (davantage encore) à peau de chagrin au profit du développement d’activités commerciales (appart-hôtels, appartements meublés réservés à des locations de courte durée, etc.).
Pourtant, malgré l’existence de ces lois, la situation du logement à Genève est extrêmement tendue et une part croissante de la population ne trouve plus à se loger sur le territoire cantonal. La pénurie qui sévit a de multiples conséquences et celles-ci sont parfois dramatiques : augmentation du nombre de personnes sans-abri, augmentation du phénomène des « marchands de sommeil », etc. Face à cette réalité insupportable, l’État doit agir contre le mal-logement et pour garantir à toutes et tous un logement digne et abordable.
Social
4. Offrir à chacun-e les conditions d’une vie digne
La cohésion sociale implique l’inclusion de toutes et tous et repose donc sur une politique sociale ambitieuse. Nous devons réinventer et imaginer une nouvelle solidarité pour nos enfants, nos jeunes, tou-tes les adultes actifs ou non, et pour les personnes à la retraite. Favoriser le vivre–ensemble et assurer un revenu suffisant à chacun-e dépassent la transformation de l’aide sociale, indispensable dans l’immédiat. Il s’agira de suppléer aux mutations en cours dans le monde du travail, c’est pourquoi les Socialistes visent un revenu de base inconditionnel.
Trois propositions :
1.
Dans les revenus pris en compte pour calculer l’aide sociale, retirer les allocations familiales afin de ne pas pénaliser les familles.
2.
Créer une assurance cantonale perte de gain pour les indépendant-es.
3.
Instaurer une rente-pont pour les personnes de plus de 55 ans qui ne parviennent pas à se réinsérer sur le marché du travail.
Les politiques sociales ne se bornent pas aux moyens matériels permettant de vivre, elles doivent permettre de se projeter dans le futur, individuellement ou collectivement ; elles sont un tremplin, pas une fin en soi. Dans ce contexte, il est primordial d’envisager les prestations sociales comme des droits et de garantir à toutes et tous les moyens matériels nécessaires à une vie digne.
Une partie des politiques sociales s’est évidée en médicalisant ou criminalisant des problématiques sociales (vieillissement des personnes, personnes vivant avec des incapacités, personnes vivant avec des problèmes psychiatriques). Il est temps de renverser la vapeur et de remettre en place les outils et pratiques adéquates pour répondre aux besoins et aux problèmes en y réintroduisant des dynamiques sociales.Les politiques sociales permettent d’exercer une citoyenneté sociale, complémentaire à la citoyenneté politique. Les droits sociaux de tous et toutes doivent être garantis afin que chacun et chacune participe à la vie commune et à la construction de Genève.
Sante
5. Lutter contre la marchandisation et la privatisation des soins
Les coûts du système de santé suisse sont en constante progression. A part le vieillissement de la population et les progrès technologiques, la principale raison de ces coûts élevés est l’augmentation des prestations liée à la recherche du profit. Le Parti socialiste milite pour un système de santé considéré comme un service public. L’État doit disposer de compétences suffisantes pour la gestion et le financement des prestations et pour en maîtriser les coûts. Il est primordial que toute la population ait accès à des soins de qualité à un prix abordable. Les personnes assurées devraient contribuer au financement de la santé en fonction de leur capacité économique, ce qui n’est pas le cas avec le système d’assurance-maladie actuel.
Trois propositions :
1.
S’assurer que les maladies professionnelles soient reconnues et les travailleuses et travailleurs indemnisé-es comme il se doit.
2.
Octroyer un chèque annuel pour les soins dentaires à toutes et tous les bénéficiaires des subsides d’assurance-maladie.
3.
Rendre les mesures de contraception gratuites.
En investissant plus de ressources pour modifier les habitudes et les conditions de vie de la population, des économies substantielles seront réalisées tout en diminuant les souffrances de nombreuses personnes.Les politiques menées dans le domaine de la santé en Suisse tendent à mettre trop l’accent sur la responsabilité individuelle et pas suffisamment sur les mesures structurelles, les actions sur le cadre de vie.
L’accès universel aux soins doit être garanti pour l’ensemble de la population, conformément à notre Constitution cantonale. Les primes d’assurance maladie ayant augmenté de plus de 80% ces dernières décennies sont une charge très lourde pour les familles, malgré les subsides auxquels certaines ont droit. Une étude populationnelle du « Bus Santé » montre que 13% des adultes assurés à Genève renoncent à des soins pour des raisons économiques. Pour les ménages ayant moins de 3’000 CHF par mois, ce sont 30% des personnes qui y renoncent.
Le renoncement ou le report des soins peuvent entraîner une plus grande sévérité des maladies, une augmentation des hospitalisations et, finalement, une baisse de la qualité de vie. Pour les personnes à revenus modestes, les inégalités socio-économiques entraînent aussi un moins bon niveau de dépistage, par exemple dans le dépistage des cancers du côlon et du cancer du sein. Le niveau d’éducation, la perception du risque et la crainte d’une future prise en charge sont des facteurs qui influencent les comportements de moindre dépistage.
La pandémie que l’on vit depuis le début 2020 a été un élément aggravant ; les ménages déjà précarisés et ceux de la classe moyenne ont vu leurs revenus diminuer. La crise sanitaire a mis en évidence les failles de notre système basé sur le profit et l’importance de la solidarité. Le secteur des soins a été bousculé, mais s’est révélé très résilient grâce à des personnels compétents et résistants.
Ce secteur a atteint ses limites et il est réjouissant que la population ait largement accepté l’initiative pour des soins infirmiers forts ; toutefois, sa mise en œuvre sera l’objet d’une confrontation politique.
Culture
6. Favoriser l’ouverture et la mixité sociale
La culture est le fondement de notre humanité et représente un extraordinaire outil de cohésion sociale. Elle permet l’accès à la connaissance et favorise la réflexion, le débat, l’échange, la liberté d’expression, ainsi que l’ouverture à l’autre. Elle encourage également la pluralité et facilite la mixité sociale. La culture participe pleinement au bien-être de la population et contribue à réduire les inégalités. Le secteur créatif et culturel constitue également un pan important de l’économie cantonale. Il représente 7,6% des emplois et rapporte 4,53 milliards de francs en valeur ajoutée. Cette valeur ajoutée profite à de nombreux secteurs et finalement à toute la population.
Trois propositions :
1.
Affecter 1% du budget cantonal à la culture.
2.
Créer un fonds de soutien pour une rémunération plus juste des artistes avec un accès à une meilleure couverture sociale.
3.
Promouvoir les lieux de création et de production dès la conception des nouveaux quartiers, en coordination avec les actrices et acteurs culturels.
La plupart des acteurs et actrices culturelles vivent dans une grande précarité inhérente à l’absence de couverture sociale adaptée. Si la question doit être réglée au niveau fédéral concernant la législation sur les assurances sociales (assurance-chômage, AVS, LPP, etc.), il est urgent que des mesures transitoires soient prises au niveau cantonal. Le portage salarial est une piste à explorer, tout comme la mise à disposition de cellules d’accompagnement qui permettraient aux professionnel-les de la culture d’être conseillé-es gratuitement afin de trouver des solutions adaptées et personnalisées. Ce dernier point est fondamental étant donné la diversité et la complexité des situations rencontrées.
La création, tout comme la diffusion sont au cœur de l’activité des actrices et acteurs culturels. La crise a fortement endommagé les fragiles mécanismes qui permettaient au secteur de fonctionner et aux professionnel-les de travailler. La mise en œuvre de l’Initiative 167 « Pour une politique culturelle cohérente », qui a été plébiscitée par le peuple genevois, doit permettre de contribuer à la relance du secteur et à sa stabilisation durable, notamment avec un investissement accru du Canton dans les grandes institutions et dans le soutien à la création et à la diffusion, en assurant une équité territoriale de l’effort public pour la culture et une réelle concertation avec les milieux concernés.
Les conditions de travail des artistes (comme l’absence de rémunération minimum), mais aussi la problématique du harcèlement, du mobbing et de la discrimination, amènent à penser qu’il est urgent d’agir de façon systémique. Il est très difficile, voire impossible, pour une actrice ou un acteur culturel de dénoncer des dérapages sans craindre des répercussions négatives sur sa carrière puisque la concurrence est très élevée et les places sont rares. L’État doit tout mettre en place pour assurer la protection des personnes qui dénoncent ces faits.
Il est également primordial de former les professionnel-les de demain en accompagnant leur entrée dans le monde du travail de façon beaucoup plus active, par exemple en leur permettant de tisser des liens étroits avec les institutions susceptibles de les employer à court et moyen terme.